petites morts sans importance
&
poésie de supermarché

 

 

Random Access Memory

 

 

Des souvenirs qui font mal parfois,
des souvenirs aussi pour sourire,
se rappeler à la chaleur de tes bras,
tout le meilleur jusqu'à se dire

que l’amour donne le seul bonheur.

Des longs silences qui font douter,
l’absence aussi parfois pour se punir,
sans autre onguent sur la plaie
qui pour guérir doit faire souffrir,

parce que l’amour brise le cœur.

Si je ferme les yeux,
je vois apparaître,
de retour, après l’adieu,
ton visage en fête,
dans l’éclaircie mon ami,
le meilleur pour ta vie,
l’affection, ma tendresse
comme une caresse.
Bien à toi, ma fièvre,
seulement dans mes rêves
quand face à ton manque d’envie, je doute,
ma mémoire vive contre ta mémoire courte.

La voix fragile à l’autre bout du fil,
les mots choisis, les lettres mortes,
des banalités pour paraître tranquille,
mais la main qui tremble sur la porte,

parce que l’amour apprend aussi la peur.

Passent l’hiver froid, les draps solitaires,
les bains de larmes, mauvaises armes,
si pour la paix il faut d’abord la guerre,
couper la rose avant qu’elle ne se fane,

si l’amour renaît en d’autres fleurs.

Si je ferme les yeux,
je vois apparaître,
de retour, après l’adieu,
ton visage en fête,
dans l’éclaircie mon ami,
le meilleur pour ta vie,
l’affection, ma tendresse
comme une caresse.
Bien à toi, ma fièvre,
seulement dans mes rêves
quand face à ton manque d’envie, je doute,
ma mémoire vive contre ta mémoire courte.