petites morts sans importance
&
poésie de supermarché

 

 

bulles de savon

 

 

Prenons ensemble une fusée pour la lune,
puisque nous rêvions de devenir astronautes
et que nous avions fait du sable des dunes
une base où nous explorer l’un l’autre.

La vie était si belle,
aucun besoin de prière,
nous n’avions pas peur de perdre.

Avant que tu ne t’endormes,
laisse-moi embrasser tes yeux,
ces étoiles auxquelles je pardonne.
Et je tombe coton,
mon cœur en bulle de savon,
au vent de ta respiration.

Nous avons tout oublié, assoupis,
loin de ces terres lointaines à conquérir,
troquées contre le confort et l’ennui,
l’un sans l’autre, dans un cercueil à pourrir.

La vie était si triste,
une piste sans artiste,
nous avions éteint la lumière.

Avant que tu ne te réveilles,
laisse-moi embrasser tes yeux,
ces étoiles qui m’émerveillent.
Et je tombe coton,
mon cœur en bulle de savon,
au vent de ta respiration.