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petites morts sans importance & poésie de supermarché
comme avant
Les choses auxquelles je pense
ne méritent pas que l'on s'y attarde,
quelques mots sans importance
qu'il vaudrait mieux que je garde
pour moi,
des photos qui parlent d'absence,
comme un rappel, une écharde
plantée au fond de la conscience,
la tristesse que le temps farde,
parfois.
J'ai couru si loin pour oublier,
en oubliant que j'emportais aussi
dans mes bagages un cœur lié
et deux mains orphelines depuis
le départ,
un jour que je voudrais effacer
de ma mémoire, quand la nuit
tombe, je me rappelle nos étés,
ton rire chaud contre ma vie
qui s'égare.
Et je reviens à la maison enfin,
après les voyages illusoires,
sans avoir su regarder demain
ailleurs que dans notre histoire,
et le sentiment
qu'il n'y a plus rien à attendre,
comme si le matin était le soir,
le soleil masqué par les cendres,
je ferme les yeux pour te revoir
comme avant.
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