petites morts sans importance
comme personne
Parfois, j’interromps ma marche. Tellement invisible qu’aucune personne ne viendra me bousculer, j’observe, immobile au milieu du flux et reflux de la marée humaine et je rêve la vie des passants, les joies, les parfums, les amants et les fêlures. Ce n’est pas de la contemplation, c’est juste une autopsie. Je m’attarde sur les regards et je ressens depuis l’émerveillement jusqu'à l’absurdité, oubliant que je suis, moi aussi, vivant. Comme personne.
|