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petites morts sans importance & poésie de supermarché
cyclope
J'ai un
trou dans la tête,
au pantalon et dans l'enfance
et je passe tout à côté,
planqué dans ma cachette
en compagnie d'une absence,
d'un rendez-vous manqué.
Si j'ai
mal parfois
et je marche dans la rue,
en quête de l'inconnu,
ce moi que j'avais perdu,
je n'ai rien qui me retienne. Ni ta main, ni la mienne.
Ce n'est
pas de l'amour ce bonheur,
c'est juste ton cœur qui bât.
Et je m'essouffle à compter les foulées, les longueurs,
ces petits mots, ces regards
sur un corps fatigué.
Si j'ai
mal souvent et je marche dans la rue,
en quête de l'inconnu,
cet enfant que je ne suis plus,
je n'ai rien qui me souvienne. Ni ta bouche, ni la mienne.
J'ai un
trou dans la tête,
une espace qui se vide, une fuite,
du sable entre les mains,
de la chaleur qu'on me prête
contre une peau froide, trop vite
et une nuit sans matin.
Si j'ai
mal encore
et je marche dans la rue,
en quête de l'inconnu,
celui qui ne m'a pas reconnu,
je n'ai rien qui me ramène. Ni ta peine, ni la mienne.
J'ai un
œil là où je ne voudrais pas,
des visions, des images, des voix,
une carcasse en colère,
un visage, une épine,
une chute assassine
sans rappel, sans filet.
Ce n'est
pas de l'amour ce bonheur, c'est juste mon cœur qui bât.
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