petites morts sans importance
&
poésie de supermarché

 

 

dans les aérogares

 

 

Terminal 2,
encore un quart d’heure,
quinze minutes de bonheur
pour les anges en apesanteur.

Reprendre son envol,
quitter le sol
et oublier le bémol.

C’est romantique
de se la jouer tragique
dans les décors des aéroports.

Mais moi,
je ne veux pas que tu t’en ailles,
j’ai comme le cœur qui se débraille
en te disant au revoir.
J’ai pas
envie de rester sur la paille,
j’ai dans le ventre comme une faille
à la San Andréas.

Terminal 2,
plus qu’un quart d’heure,
quinze minutes de stupeur
pour les anges en douleur.

Réapprendre le silence,
compter la distance
et accepter l’absence.

C’est si banal
de dire que ça fait mal
les départs dans les aérogares.

Mais moi,
je ne veux pas que tu t’en ailles,
j’ai comme le cœur qui se débraille
en te disant au revoir.
J’ai pas
envie de rester sur la paille,
j’ai dans le ventre comme une faille
à la San Andréas.