petites morts sans importance
&
poésie de supermarché

 

 

en aparté

 

 

Tu étais là-bas
maintenant la distance
à deux souffles de moi,
tu menais la danse.

Un pas en avant,
je me risque
à prendre les devants
et tu répliques

par un sourire et puis ton dos.

Sans te toucher, je peux te sentir,
tu dessines dans l’obscurité
la porte que je veux ouvrir
pour te retrouver en aparté,
entendre ta voix
et respirer
le même air que toi.

Tu étais là-bas
jouant avec mon désir,
feignant de ne pas voir
mon visage rougir.

Un regard tendre,
je me risque
à te faire comprendre
et tu répliques

par un rire et puis ton dos.

Sans te toucher, je peux te sentir,
tu dessines dans l’obscurité
la porte que je veux ouvrir
pour te retrouver en aparté,
entendre ta voix
et respirer
le même air que toi.