petites morts sans importance
&
poésie de supermarché

 

 

encore

 

 

Encore,
quelque chose m'arrête,
encore,
je détourne la tête.

Je ne sais pas
si je dois
te dire cela.

Tu ris
en faisant semblant,
tu dis
que ce n'est pas important.

Mais je n’y crois
pas plus que toi.

Et j’ai beau essayer encore,
ce que je ressens m’emporte
ailleurs
quand contre moi tu t’endors,
je n’éprouve rien d’autre.
Mon cœur
n’est pas ton cœur.

Et quoi que tu fasses,
quoi que tu dises,
pousse dans l’impasse,
invite à la méprise.

Encore,
je marche derrière,
encore,
quelque chose me perd.

Je ne crois pas
que je doive
suivre tes pas.

Tu ris
fort comme un enfant,
tu dis
que l’amour est devant.

Mais je n’y crois
pas plus que toi.

Et j’ai beau essayer encore,
ce que je ressens m’emporte
ailleurs
quand contre moi tu t’endors,
je n’éprouve rien d’autre.
Mon cœur
n’est pas ton cœur.

Et quoi que tu fasses,
quoi que tu dises,
pousse dans l’impasse,
invite à la méprise.