|
petites morts sans importance & poésie de supermarché
je ferme les yeux
Derrière ton sourire
quelque chose me fait dire
que tu pars ailleurs
vers un autre bonheur,
je ferme les yeux.
Quand tu fais semblant
jusqu'en m'embrassant,
je joue moi aussi
un peu plus chaque nuit,
je trompe l'ennui.
Et je devine dans tes silences
ce que tu ne m'avoues pas,
ce qui dessine la distance,
le vide froid entre nos bras.
Petite mort sans bruit.
J'ai beau essayer
face à la verité
d'accepter le départ,
je te garde en retard,
je comble l'écart.
Quand tu me caresses
sans aucune tendresse,
je ne sens plus rien
sous le creux de ta main,
j'attends le matin.
Et je devine dans ton absence
tout ce que tu ne ressens pas,
ce qui dessine l'indifférence,
le vide froid, las, sous nos draps.
Petite mort sans bruit.
Derrière ton sourire
quelque chose me fait dire
que tu pars ailleurs
vers un autre bonheur,
je ferme les yeux.

|