petites morts sans importance
&
poésie de supermarché

 

 

la femme sait-elle conduire ?

 

 

Non, la femme ne sait pas conduire, c'est une évidence dont j'apporte ici la preuve formelle. Sortie de sa cuisine, la femme perd cinquante pour cent d'une intelligence (mais peut-on parler d'intelligence pour l'exécution de taches répétitives accessibles au premier chimpanzé croisé dans la rue)1 déjà bien amputée sans la présence d'un homme au foyer pour celles, restées célibataires : sans vouloir offenser le cochon, des boudins ou des emmerdeuses pleurnichardes qui sucent mal.2

Une femme sans un homme, c'est un peu une boite de conserve de petits pois sans petits pois. D'ailleurs ce n'est pas par hasard si la plupart des outils qui assistent la femme dans sa mission quotidienne qui est, rappelons le, servir le mâle, prennent la forme d'un phallus -organe vital chez l'homme et à l'origine de toutes ses décisions- lui permettant alors de s'épanouir dans sa morne vie d'esclave soumise et fière de l'être.

Il est tout à l'honneur de l'homme hétérosexuel d'accorder à l'espèce femme ce sentiment d'utilité, contrairement à l'homme homosexuel, narcissique à l'extrême et bien trop centré sur ses problèmes existentiels concernant la couleur du petit coussin Ikea pour le salon, après le remplissage de son cadis en bougies pour photophores, toujours dans la même enseigne qui a le bon goût de prévoir des toilettes à l'entrée, à la sortie, mais surtout à la cafétéria de ses magasins dans un soucis de recyclage direct des denrées alimentaires qu'elle sert à ses clients.

Autrefois, pour espérer avoir une relation sexuelle avec une femme, il suffisait à l'homme de l'inviter au restaurant -un Flunch convenait parfaitement- ou, pour les plus frustres représentants mâles, à un dessert comme par exemple une bonne tarte ; mais aujourd'hui, afin d'évaluer la compatibilité entre le vagin et le phallus, la sortie dans les magasins d'ameublement et de décoration est inévitable.

En cette ère de mauvais goût dégoulinant depuis nos écrans de cent dix-sept centimètres de diagonale via des émissions pour dégénérés sur l'art et la manière d'assortir la couleur de la lunette de chiottes avec celle des tiroirs de la porte des placards de la cuisine, en oubliant allègrement que la ménagère d'aujourd'hui (mais aussi bon nombre d'invertis) souffre de constipation chronique, d'anorexie et qu'elle ne connaît de l'art culinaire que les recettes à base de poudre de morue lyophilisée à laquelle elle finira par ressembler sitôt ménopausée, il est difficile de négocier sur la simple taille de son bâton de joie.

Car à force de le lui répéter, la masse l'a cru : il faut être bien chez soi ; c'est le nouveau "sésame ouvre toi" pour une vie heureuse, chaque nouvel achat destiné à la décoration ouvrant les droits à une sodomie pour le partenaire. Ainsi donc le travail sur soi, la réflexion utile à son évolution, se retrouvent projetés en mille couleurs contre les murs de son appartement, devenu prison et sur lesquels s'appuie un Moi moribond qui à oublié ses fondamentaux au profit de conseils de spécialistes douteux en art de recevoir.

Et, forte de sa suprématie dans l'art de l'illusoire, toute ragaillardie par les compliments des voisines sur son intérieur qu'elle associe à ses muqueuses, la femme continue sa course après l'égalité, cette uniformité qui finira par la faire ressembler à l'homme. Mais quelle forme d'intelligence terrestre, voire extra terrestre, courrait après la peste ou le choléra ? Une fois de plus il y a confusion entre symptôme et problématique : la problématique n'est pas l'injuste différence de traitement entre des individus vivant dans un même système mais le système en lui même.

Aussi, en attendant la fin du monde ou, ce qui reviendrait au même, l'arrivée au pouvoir des lesbiennes3 et pour en finir avec mon affirmation de base (que je rappelle au cas où : "la femme ne sait pas conduire"), il est bon de constater que quelques solutions, suite à des études sur cobayes très poussées, essentiellement depuis le bord d'une falaise, trouvent un écho favorable : ainsi, il apparaît que la réplique d'un plan de travail avec évier et presse agrumes4 en guise de tableau de bord dans une voiture améliore grandement la capacité de la femme à manier un véhicule. Mieux, nous obtenons un taux maximal de réussite aux créneaux lorsque le levier de vitesse est remplacé par un manche d'aspirateur.

Étonnant non ?

 

1 certes il n'est pas habituel de rencontrer un chimpanzé sur la voie publique mais cette probabilité bien qu'infime existe

2 le cumul est possible

3 une tribu de femmes défaillantes au clitoris anormalement long

4 appareil sublimant les idées suicidaires de la ménagère