petites morts sans importance
&
poésie de supermarché

 

 

la grenouille et le mouton

 

 

Les nouveaux tyrans du Net, si prompts à se masturber le nombril, seraient-ils de simples peine-à-jouir ? Sitôt qu'on titille leur zone "narcissico-érogène", univers fascinant où se concentrent selfies artistiques et géolocalisation de tâches quotidiennes, les voici hurlant systématiquement à la démagogie, défense basique et quelque peu projective du sujet à la capacité de distanciation limitée. Il suffit de lire certains échanges pour comprendre qu'il n'y a aucune surprise à attendre de la part de ces divas de Leader Price version 2.0 hormis peut-être la photographie d'un plat de brocolis qui remplacera avantageusement la mise en ligne quotidienne d'un nouveau portrait, évènement suivi par le troupeau clamant son admiration. Mais si la meute est bruyante dans l'autocongratulation, certains caprinés qui la nourrissent sont d'une plate mièvrerie dans la relation duelle. Pire, il y a chez certains autoproclamés défenseurs de la moralité ou de l'humanisme, un mode de pensée fascisant des plus totalitaires, assénant leur absence de réflexion, de culture ou d'éducation comme autant de vérités dont la valeur se limite au compteur affichant le nombre de "j'aime". Alors, merveilleux batraciens de la congrégation du réseau social, gonflez ! Gonflez ! En vain… Car têtards vous êtes, têtards vous resterez... Bien trop attachés à votre chère petite queue.