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petites morts sans importance & poésie de supermarché
la porte
Nous savons toi et moi ce qu’il nous en
coûtera,
quel sera le prix à payer pour un peu de joie,
s’aimer puis se détester,
vénérer et se damner.
Nous savons toi et moi ce que nous ne sommes pas,
les artifices à afficher pour attirer ses proies,
travestir pour éblouir,
mentir et trahir.
Et dans l’obscurité,
se souvenir d’avoir un jour été
du coté de la lumière,
un ciel d’azur au dessus de la mer,
vivant depuis l’Autre
avant qu’il ne ferme la porte.
Nous savons toi et moi que l’étreinte ne durera
que le temps de boire, d’échapper au froid,
s’ouvrir pour s’en nourrir,
dévorer et partir.
Nous savons toi et moi le temps qu’il faudra
pour oublier, se convaincre de ses choix,
donner un sens à l’interdit
pour sentir la vie.
Et dans l’obscurité,
se souvenir d’avoir un jour été
du coté de la lumière,
un ciel d’azur au dessus de la mer,
vivant depuis l’Autre
avant qu’il ne ferme la porte.
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