petites morts sans importance
&
poésie de supermarché

 

 

la sale guerre

 

 

Père,
ça ressemblait à la guerre
et j'étais un bon soldat
toujours là pour jeter la pierre
et tout réduire en gravats.
Quel temps gâché sur terre,
à compter tous les coups bas,
à se promettre la misère,
sans se laisser d'autres choix.
Ça ressemblait à la guerre,
pas à un jeu, pas à du cinéma,
on y croyait dur comme fer,
pas de trêve jusqu'au trépas.
Était-ce seulement la colère
ou simplement un miroir,
dans ce besoin de tout défaire,
je marchais sur tes pas.
Ça ressemblait à la guerre,
mais sans savoir le combat,
sales mots qu'on ne savait taire,
un amour qu'on n’osait pas.
Papa.