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petites morts sans importance & poésie de supermarché
l'aile brisée
Nu devant toi, à découvert,
c'est ma peau que je t'ai offerte
sans autre apparat
que le tremblement sous mon flanc de mon cœur qui bat.
Je baisse les yeux, la joue sur mon épaule,
qui voudrait d'un ange à l'aile brisée.
Surpris par l'apesanteur,
l'amour me semble soudain si lourd.
Comment pourrais-je te protéger, si à mon tour
je redoute les démons,
la peur du partage, de te perdre
lorsque je ne t'ai pas eu.
Je n'ai rien de toi.
Tu m'avais promis la terre et le ciel,
ta peau sur ma peau en drap de sommeil,
j'y ai cru perdu dans un arc en fiel
et ma vie sans toi...
J'ai cherché ailleurs un Toi sans pareil,
caché la lumière par peur du réveil,
gardé de nos voiles un bout de tissu
mais ma vie sans toi...
Je me prépare au voyage,
dans mes mains ni rosaire, ni prière.
Tout se vide, d'une peine qui s'égoutte.
Mes larmes ont déteint les couleurs,
je les voulais du ciel, de tes yeux
mais le magenta a rejoint l'ocre
et c'est dans la boue que je reste à genoux.
A découvert, nu devant toi,
ma peau maculée que je t'ai offerte
sans autre apparat
que le tremblement sous mon flanc
de mon cœur qui bat.
Tu m'avais promis la terre et le ciel,
ta peau sur ma peau en drap de sommeil,
j'y ai cru perdu dans un arc en fiel
et ma vie sans toi...
J'ai cherché ailleurs un Toi sans pareil,
caché la lumière par peur du réveil,
gardé de nos voiles un bout de tissu
mais ma vie sans toi...
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