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petites morts sans importance & poésie de supermarché
l'amanite
C’est la nuit qu’il m’obsède,
que je m’endorme et je cède
au souvenir de son corps
et à l’hameçon, je mords.
Et je perds le contrôle,
j’abandonne le rôle,
le temps d’un rêve,
je regoûte à la sève
du festin qui m’invite
à la table de la vie,
consommer l’amanite,
les phallus en poison
et devenir illusion.
J’oublie les signaux d’alerte,
je m’abandonne à la fête,
au plaisir, j’oublie le tort
et à l’hameçon je dévore.
Et je plie, je l’idole
dans la parabole,
depuis le désir
jusqu’à vomir
le festin qui m’invite
à la table de la vie,
consommer l’amanite,
les phallus en poison
et devenir illusion.
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