petites morts sans importance
&
poésie de supermarché

 

 

l'ami traître

 

 

J’ai compris que je t’aimais
lorsque le silence nous berçait,
qu’aucun mot ne justifiait
ta simple présence à mes cotés.
Et je fermais les yeux
sans douter un seul instant
qu’il eut fallu un aveu
pour sceller nos cœurs amants.
Puis, j’ai senti la chaleur
tout doucement me quitter,
toute la lumière
sur mon visage s’éteignait,
quand l’hiver,
l’ami traître, m’embrassait.

J’ai pensé : si peu de temps nous reste
quand chaque seconde défait la liesse.