petites morts sans importance
&
poésie de supermarché

 

 

le long au revoir

 

 

Dans un monde où plus rien ne fonctionne,
je m'accroche à ma branche, mais
fragile comme une feuille au vent d'automne
se déchire et se laisse emporter,

je tombe sans jamais m'arrêter
et je ne m'entends plus crier.

Je pars de mon côté, tu pars de ton côté,
dos à dos et sans jamais se retourner,
en oubliant un jour d'avoir été
l'un par l'autre aimé.

Et tout ne devient qu'une illusion,
le long au revoir en fin de saison.

Dans cette ronde où la raison m'abandonne,
je tournoie sur moi-même et
arrivé en bout de course, je me questionne
mais sans vouloir savoir la vérité,

je fais comme si plus rien ne nous liait
et je me mens jusqu'à m'en effacer.

Je pars de mon côté, tu pars de ton côté,
dos à dos et sans jamais se retourner,
en oubliant un jour d'avoir été
l'un par l'autre aimé.

Et tout ne devient qu'une illusion,
le long au revoir en fin de saison.