petites morts sans importance
&
poésie de supermarché

 

 

les promesses oubliées

 

 

Que passe le sombre orage et son eau en trombes,
des larmes qu’il arrache dans sa fuite vagabonde,
dessinant les lents ruisseaux vers la terre féconde,
changent la peine en vie pour quelques secondes.

Et je voudrais rêver
aux promesses oubliées,
et je voudrais rêver encore
que tout s’effacera avec l’aurore.

Que le soleil apparaisse et redessine les décors,
rende la chaleur quand les peaux se colorent,
oubliant la tristesse dans un autre creux de corps,
se noyer dans l’ivresse d’une bouche qui dévore.

Et je voudrais rêver
aux promesses oubliées,
et je voudrais rêver encore
que tout s’effacera avec l’aurore.

Que s’ouvre la route comme de nouvelles mains,
quand l’or du désert n’offre plus aucun chemin,
en attendant le temps mourir vers le lent demain,
dans une chimère se nourrir de ses lèvres en vain.

Et je voudrais rêver
aux promesses oubliées,
et je voudrais rêver encore
que tout s’effacera avec l’aurore.