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petites morts sans importance & poésie de supermarché
l'homme invisible
Parfois je crois maîtriser l’espace,
mais je suis simplement juste à côté
de tous ces gens qui se font face
et ne sauront jamais le deviner.
Je passe sans laisser de traces,
aimé comme on m’efface,
je trimballe ma carcasse.
Je suis l’homme invisible,
toujours un peu seul,
mais jamais la cible.
C’est bien plus simple
à défaut d’être facile.
Parfois je crois que je vais tomber
une nouvelle fois, mais je reste
en équilibre et toujours attaché
à aimer tout ce que je déteste.
J’ai tout mon temps à perdre,
j’en ai assez en réserve
pour poursuivre la grève.
Je suis l’homme invisible,
toujours un peu seul,
mais jamais la cible.
C’est bien plus simple
à défaut d’être facile.
Parfois je crois ressentir l’envie,
mais le cœur me rappelle que la joie
ne dure jamais plus d’une nuit,
c’est de la chaleur que naît le froid.
J’en ai jusqu’au sommeil tranquille,
je ne ressens même plus l’ennui,
ni les lettres mortes que j’essuie.
Je suis l’homme invisible,
toujours un peu seul,
mais jamais la cible.
C’est bien plus simple
à défaut d’être facile.
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