petites morts sans importance
&
poésie de supermarché

 

 

lit de ronces

 

 

Tu m’as tatoué à coup de morsures,
tu m’as caressé à coup de poings,
ton amour me défigure
du revers de ta main.

Je compte les rayures,
les éclaboussures
de mes lèvres éclatées,
humides sur l’oreiller.

A t’aimer je renonce,
lit de ronces,
mon cœur est parti.
Peut-être. Et si
j’ai cru
à tes mots,
tes promesses,
les corps nus,
les insomnies,
les circuits courts
du cœur à la ceinture,
tu m’as fait connaitre
des entrées sans issue.

J'ai mal quand tu m'embrasses,
j'attends que le temps passe,
les larmes que je cache
me rendent lâche.

J'ai un gout d'asphalte
dans la bouche
quand je dérape
comme je me couche.

A t’aimer je renonce,
lit de ronces,
mon cœur est parti.
Peut-être. Et si
j’ai cru
à tes mots,
tes promesses,
les corps nus,
les insomnies,
les circuits courts
du cœur à la ceinture,
tu m’as fait connaitre
des entrées sans issue.