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petites morts sans importance & poésie de supermarché
précieux
Précieux comme le creux de ta main,
je m’y défais la peau contre l’écrin
du bout de tes doigts et je crois
alors ne plus jamais sentir le froid.
Fragile comme l’équilibre gracile
d’un funambule au dessus du vide,
je garde la posture, l’imposture,
le temps qu’il faut pour que cela dure.
Les choses sont simples,
les choses laissent leur empreinte,
le dernier jeu dans la feinte
du souvenir de nos amours défuntes.
Mais je t’aime encore un peu,
juste assez, comme un précieux.
Aride comme la terre stérile
qui ne donne plus rien que l’inutile,
je bois sans soif l’eau de la source
et je reste immobile dans la course.
Trésor comme l’insouciance de ton rire,
montre les dents, me prépare au pire,
je garde le cou à découvert
sans écharpe contre l’écharde de l’hiver.
Les choses sont simples,
les choses laissent leur empreinte,
le dernier jeu dans la feinte
du souvenir de nos amours défuntes.
Mais je t’aime encore un peu,
juste assez, comme un précieux.
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