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petites morts sans importance & poésie de supermarché
seuls
Peut-être ne sommes nous qu’ombre et lumière,
un vent d’automne pris au piège entre le froid
et la chaleur, dans une traversée en solitaire,
vers de nouveaux rivages qui n’existent pas.
Peut-être est-ce simplement
qu’à trop jouer les absents,
nous sommes toujours en retard
à l’heure de se dire au revoir.
Et nous nous pensons seuls au monde,
parce que la peine profonde
rappelle à l’écharde jusqu'au cœur.
Et comme un enfant que l’on gronde,
pour s’être étourdi dans la ronde,
avec le bonheur, apprend la douleur.
Peut-être ne sommes-nous qu’aveugles et sourds,
une toile blanche qui ne saurait pas les couleurs,
quand les jamais ont fini de remplacer le toujours,
comme un doux mensonge pour effacer la peur.
Peut-être est-ce simplement
qu’à nager à contre-courant,
nous sommes toujours en départ
à l’heure d’attacher les amarres.
Et nous nous pensons seuls au monde,
parce que la peine profonde
rappelle à l’écharde jusqu'au cœur.
Et comme un enfant que l’on gronde,
pour s’être étourdi dans la ronde,
avec le bonheur, apprend la douleur.
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