petites morts sans importance
&
poésie de supermarché

 

 

sous les chênes

 

 

Puisque pour se retrouver
il faut d’abord se perdre,
je compte les années
que je réserve à ne pas te chercher.

J’en oublie les sourires,
adieu jolies grimaces,
les derniers souvenirs,
les restes de ton visage.

Je me saoule entre deux eaux,
les pieds sur terre,
mais la tête bien trop haut
parce qu’il y fait plus chaud.

J’étouffe mes soupirs.
La mathématique du silence
m’apprend à souffrir
de ton absence.

Je m’ennuie sous les chênes
et je caresse l'herbe
humide de ma peine.

Où sont tes lèvres ?