petites morts sans importance
&
poésie de supermarché

 

 

tu ne sauras pas

 

 

Tu ne sauras pas la chaleur des matins partagés,
la douce moiteur de nos sexes collés
quand les corps se réveillent à moitié
et peinent à la douleur de se séparer.

Ma petite pute narcissique,
mon joli pédé du Marais
qui ne connaît de tactique
que celle de tout effacer.

Pleure, pleure, plus personne
ne viendra frapper à ta porte,
ta vie n’est plus qu’un téléphone,
un cimetière d'ondes mortes.

Tu ne sauras pas le bonheur de vieillir ensemble,
de voir apparaître le gris sur nos tempes
et la beauté de nos mains qui tremblent
quand il ne restera plus que l'attente.

Ma petite pute narcissique,
mon joli pédé du Marais
qui ne connaît de politique
que celle de tout abîmer.

Pleure, pleure, plus personne
ne viendra frapper à ta porte,
ta vie n’est plus qu’un téléphone,
un cimetière d'ondes mortes.